Dépakine : un fonds pour indemniser les victimes sera créé par le Ministère de la Santé

Suite aux effets de la Dépakine sur leurs proches, certaines familles se plaignent et le manifestent.
Anti-épileptique, ordonnés aux femmes enceintes depuis 1967 sans avertissement préalable, ce médicament a provoqué plusieurs malformations sur des fœtus, mais également des troubles proches de l’autisme chez les enfants touchés. Lancé sur le marché par Sanofi, le médicament fait également l’objet d’un scandale de santé unique.
Alors que les premières mises en cause étaient apparues depuis plus de 30 ans, accusant l’acide valproïque, le principe actif de la Dépakineh01, le Ministère des affaires sociales et de la santé a dévoilé une étude réalisée par l’Agence du médicament et la Caisse nationale d’assurance maladie. Une étude inquiétante.
Environs 14 322 fœtus ont été touchés entre 2007-2014. L’Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants touchés par le syndrome de l’anticonvulsivant) juge que 30 000 personnes ont été touchées par la Dépakine depuis sa mise sur le marché.
Dédommagement et meilleure prise en charge de la prévention
Bien que l’étude révèle que le nombre des femmes qui ont subi des troubles d’épilepsie et de bipolarité dû à ce traitement au cours de ces dernières années ai baissé, celui-ci (mis pour le nombre) affichait un niveau dangereux au premier trimestre 2016.
La ministre de la santé Marisol Touraine a indiqué dans un communiqué que plusieurs mesures avaient été prises après le plan d’action présenté au mois de mars. A part le fonds d’indemnisation des victimes, l’ensemble des soins seront supportés l’Assurance maladie.
Marisol Touraine a aussi indiqué que des informations plus accentuées seront proposées concernant la prise de médicaments dont le principe actif est l’acide valproïque pendant la grossesse » avec à un pictogramme placé sur les boîtes de médicaments.
Il s’agit là d’une avancée considérable pour les victimes. Celles qui se battent judiciairement depuis plusieurs années, ces victimes se battent tous les jours pour vivre face aux effets destructeurs du médicament.
De son côté, L’Apesac souhaite une publication e la deuxième partie de l’étude prévue en 2017 et dont le contenu ne portera que sur les enfants nés de ces grossesses.